Lundi 21 novembre, une phase importante s’est déroulée au siège du SEBA à Largentière. Cette phase concernait principalement le débat d’orientation budgétaire. L’assemblée était attentive sur la prospective annoncée à l’aube de 2023.
« Si l’on n’investit pas sur le long terme, il n’y a pas de court terme ». Cette citation reflète l’atmosphère de la réunion. Le ton était donné. Tout d’abord, le président, Jean PASCAL, a rappelé les résultats des comptes administratifs 2021 votés, en avril dernier, déjà déficitaires à hauteur de 9 M€HT, tous services confondus. Désormais, le rééquilibrage financier sera, à l’avenir, un des principaux objectifs de la collectivité.
Dans un premier temps, l’assemblée a pris connaissance des éléments qui découlent de la nouvelle stratégie financière. En effet, certains engagements et opérations ont été volontairement échelonnés ou reportés sur une période plus longue. Au total, ont été différés 2.76 M€HT pour 2023 et 0.28 M€HT pour 2024, au titre de l’actualisation des crédits de paiement (AP/CP). Les efforts économiques ont été poursuivis avec une forte révision des engagements des opérations. La présentation des décisions modificatives a permis de reporter 6.6 M€HT, voire de réajuster certains montants financiers. Ces nouvelles dispositions ont amené le SEBA à aménager son plan d’investissement pour maintenir l’équilibre budgétaire.
La deuxième partie de la séance était consacrée au débat d’orientation budgétaire, en vue des prochains votes du catalogue « droits et tarifs » et budgets primitifs, le 12 décembre. Animée par un expert en finances, la présentation s’est articulée autour du contexte économique actuel avec une hausse significative des prix et des perspectives pour l’année 2023.
En outre, le flux des charges enregistrées et celles à venir ont amené les élus à se projeter sur une augmentation comprise entre 10% et 20% des prix de l’eau et de l’assainissement. Cette proposition a laissé place à plusieurs questions et, notamment, les impacts sur les foyers du territoire. Tout comme les familles, le SEBA subit une hausse importante des coûts de l’énergie (0.3 M€HT en 2021, 0.65 M€HT en 2022 ; 1.2 M€HT en 2023), accompagnée d’un envol des autres prestations et d’une évolution significative de l’inflation. Aujourd’hui, cette réalité économique projette le syndicat à limiter, principalement, ses investissements et à avoir recours à des restrictions budgétaires, pour d’abord équilibrer sa section d’exploitation. La prise en compte de ces perspectives neutralisera l’évolution budgétaire, tout en maintenant une qualité de service et une pérennité des ouvrages.